public-archives2004
public-archives2004
public>
4 impasse beaubourg
75003 paris
t : 01 42 71 49 51
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d acces
en
cours / à venir
informations
mailing
list
archives
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
janvier
2004
black
leotard front
performance le samedi 31 janvier à 19h.
fondé en 2000,
black leotard front est composé par trois artistes basés
à new york : delia r. gonzalez, christian holstad et gavin r. russom.
ils créent des oeuvres dansées en relation avec la sculpture,
la photographie, la vidéo et la musique. dans les années
1990, ils faisaient partie du groupe fancypantz dont les performances
ont été
présentées dans des différents lieux à new
york, comme gramercy international art fair et la galerie gavin brown's
enterprise.
black leotard front explore les frontières les plus contemporaines
de l'interaction entre le mouvement et l'art.
black leotard front a débuté par une série d¹interventions
spontanées dans l¹espace public, pour le seul plaisir de ses
performeurs, sans spectateurs ni documentation. en 2002, ils ont présenté
pour la première fois leur performance en public à la galerie
gavin brown's enterprise et ensuite à peacock hill et participant
inc à new york.
en 2004 ils sont invité à foksal à varsovie et au
herning kunstmuseum
(danemark).
fevrier
2004
multitudes
à l'occasion de la sortie du n° 15 entièrement consacré
à l'art contemporain.
samedi 7 février 2004
à partir de
17h
border.mov projection vidéo de: ursula biemann, vimukti jayasundara,
akram zaatari, haroun farocki, noelle pujol, florence lazarre.
à 19h30: rencontre
et débats avec les redacteurs de la revue. la quinzième
livraison de la revue multitudes, consacrée entièrement
à l'art contemporain, met une série d'investigations et
d'interventions dans leur contexte de production et d'usage : ni l'atelier,
ni le système institutionnel, mais la société du
travail immatériel et la géographie de la mondialisation.
la majeure privilégie des textes d'artistes (ursula biemann, jordan
crandall, marko peljhan, alejandra riera, the yes men, bureau d'etudes),
alors que la mineure réunit des études sur le rôle
de l'art - et plus largement, de la faculté humaine de l'invention
- dans l'économie post-fordiste, axée comme on sait sur
l'innovation (andré gorz, maurizio
lazzarato, yann moulier-boutang, anne querrien, marion von osten). des
cahiers d'images sont consacrés à des productions singulières
(walid raad, david goldblatt, thomas feuerstein, dorothée golz,
jean-luc moulène, joel bartolomeo). le numéro présente
également un choix de textes critiques (antonia birnbaum, yves
citton, brian holmes, flora loyau et suely rolnik), ainsi qu'un essai
illustré de thierry secretan sur "les origines de l'apartheid".
la question centrale se résume en deux mots : expression/construction.
ou comment l'élan vital, les processus de subjectivation et de
partage, se trouvent au coeur d'expérimentations précisément
structurées : formelles, scientifiques et politiques.
nicolas
moulin
nun1234
du 27 au 29 février
2004
nun1234, 2004, vidéo
+ son, 65 mn., en boucle. installation / projection avec tatami opérateur
3d : phillipe cuxac encodage : phillipe laugrand
réalisé à partir d'une carte altimétrique
et bathymétrique de la terre, nun1234 est
la représentation de notre planète désertée
de ses océans et de toute trace de vie, telle qu'elle pourra apparaître
dans 500 millions d'années alors que l'homme aura disparu depuis
longtemps. la vidéo ne tenant pas compte de la dérive naturelle
des plaques tectoniques, ce travail peut être interprété
comme une vision d'un avenir beaucoup plus proche... avant d'être
une quelconque projection sur l'avenir, ou encore une vue "catastrophiste",
nun1234 est l'invitation à la contemplation d'un monde sans trace
de vie. un voyage spatial sans départ ni arrivée, à
suivre regroupés sur un tapis comme des hommes préhistoriques...
ou post-historiques.
mars
2004
igor
sevcuk
kalle
du 20 mars au 10 avril 2004 de 15h à 19h.
english
version
artiste d’origine bosniaque, igor sevcuk travaille
sur les notions d’identité et de langage. installé
depuis 10 ans aux pays-bas, il retourne régulièrement dans
son pays pour filmer ce qu’il reste de son pays. installations vidéos,
peintures, dessins, poèmes et photographies retracent un déracinement
et font de son travail une œuvre sensible.
pendant l’été 2003, igor sevcuk a
suivi l’orchestre d’utrecht interprétant la messe en
b mineur de bach à travers les villes d’ex-yougoslavie. cette
tournée est le point de départ de la vidéo «
kalle », qui constitue le point d’ancrage de son installation
à public>. dans cette vidéo, les enregistrements des
concerts sont superposés à d’autres images filmées
le même été dans un contexte plus familier : celles
d’un chien enragé, attaché dans une cour intérieure,
qui n’en finit pas d’aboyer.
l’agressivité de l’animal, les discussions entrecoupées
des habitants, et la musique baroque de bach, forment un univers particulier
où les images et les sons se parasitent continuellement, où
le montage tranchant dévoile un véritable malaise. avec
« kalle », igor sevcuk entend soulever des questions sous-jacentes
ayant trait à la fois à la religion, la politique et à
la philosophie.
l’installation à public> regroupe différents
éléments : dessins, peintures, cartes géographiques,
photographies anciennes, emblèmes et drapeaux de partis politiques
néerlandais et bosniaques donnent matière à de multiples
interprétations quant au langage presque abstrait et « symbolique
» du film.
igor sevcuk est né en 1972 en bosnie. il vit et
travaille à utrecht.
avec le soutien de la drac ile-de-france, de la mondriaan
foundation, amsterdam, de l’ambassade du royaume des pays-bas, de
l’institut néerlandais et du centre culturel suisse à
paris
avril
2004
emmanuelle
laine
"discoplane"
semaine de lancement.
du 22 au 25 avril 2004
le
dispositif mis en place présente des disques volants de type frisbee,
démontables et à grand diamètre. malgré un
gabarit hors norme, l'extrême légèreté de sa
structure confère au discoplane un certain confort de vol et de
transport. mention de son invention a été faite au bulletin
officiel de la propriété industrielle n°03/06 du 07.02.03.
"l'impulsion précédant le vol du discoplane
à grand diamètre est à la fois
complète et rapide mais une fois atteinte sa vitesse horizontale,
l'allure
ample de sa rotation est d'autant plus spacieuse que la direction des
forces
s'éloigne du centre de gravité vers un mouvement excentrique".
lancement et conséquences motrices seront mis à
l'essai du 22 au 25 avril 2004 inclus dans l'impasse qui jouxte l'espace
de présentation.
ce
projet bénéficie de l'aide à la création de
la mairie de paris
mai
2004
-
time warp (on gender and time) -
laetitia
bénat
daniela kostova
michelle naismith
anna ruth
une
proposition de valerie chartrain et dessislava dimova
vernissage
le mercredi 19 mai à 18h
exposition ouverte du jeudi 20 mai au samedi 4 juin 2004
du jeudi au samedi 15h – 19h
time
warp propose une étude de genre sur le temps pour en souligner
une expérience et une perception qui en serait féminine.
time warp se place dans une perspective historique et tente de montrer
comment les différentes conditions culturelles, les conventions
héritées du passé jouent toujours un rôle majeur
dans l’usage et la perception actuelle du temps des femmes et par
les femmes.
cette exposition est une interrogation ouverte où laetitia bénat,
michelle naismith, daniela kostova et anna ruth proposent différents
exemples de comment les femmes reconnaissent et expérimentent ces
différentes influences historiques. il s’agit d’une
tentative de concilier leur points de vue, entre déchirements et
contradictions, avec les conventions de la société actuelle.
ce projet se concentre délibérément sur la vidéo
car ce medium confère dans son essence même des définitions
du temps et de la durée. egalement, il n’inclue que des artistes
femmes, non parce qu’elles sont femmes mais pour montrer la diversité
des positionnements et des discours qu’un face-à-face avec
des artistes hommes aurait occulté dans une opposition binaire.
les travaux exposés ne se limitent pas dans leur propos aux questions
du temps et de l’histoire, ce n’est que la version que nous
avons choisi de privilégier. ils ont en commun une présence
rythmique et offrent des points d’entrée de différentes
problématiques, qui de notre point de vue, ont modelés la
conscience du temps des femmes aujourd’hui.
avec
le soutien de la drac – ile de france et de l’ecole des beaux-arts
de lyon
juin
2004
public>
hors les murs
joanna concejo
sans nouvelles
36, rue de l’ourcq
75019 paris
ouvert du 3 au 27 juin
installée en
france depuis dix ans, l’artiste polonaise joanna concejo est préoccupée
par des notions d'appartenance et de déracinement, questionne ce
qui relève du domestique, de l'intérieur, ce qui lie l'individu
à son lieu de vie.
pour public>, elle investit pendant un mois un appartement habité
situé dans le 19ème arrondissement. son installation, proposant
la transformation complète d'un lieu de vie, se concentre sur une
pièce : la cuisine. c'est ici qu'une personne semble avoir rétréci
peu à peu sa vie, vidé les pièces subsidiaires pour
se replier autour de l'image traditionnelle du foyer.
frigide
performance
le
05 juin 2004 à 19h
une intervention de david miguel et félicia atkinson
partir
du froid et des extrémités minuscules. toucher avec ou sans
moufles, les textures froides.
frigide performance est au croisement de deux présences en creux,
tapies près du sol. dégageant le
mouvement avec une pelleteuse ou avec un petit doigt emmitouflé,
imaginer une présence non performative, une danse qui se méfie
du contact et de l’épanouissement. comment dire, danser,
dans le doute, la crainte et la rigidité ? utiliser la voix à
reculons, l’ordinateur couché, étendre un temps, un
espace horizontal, macéré dans le froid, à décongeler
dans l’eau tiède.
david
miguel
et félicia atkinson font partie du projet bocal conduit par boris
charmatz et l’association edna dans le cadre d’une résidence
au c.n.d. dispositif de recherche & de création pédagogique,
bocal met à l’épreuve l’esthétique de
la pédagogie en réunissant
une quinzaine de personnes de vingt à trente ans, danseurs, médecin,
plasticiens, designers, écrivains… depuis le mois de janvier,
leurs questionnements itinérants les ont amenés à
présenter leurs travaux au col du semnoz/bonlieu scène nationale,
aux subsistances à lyon, au festival les antipodes du quartz de
brest, à l’espace malraux de chambéry, puis bientôt
à dubrownik, au c.n.d à pantin et au festival impulstanz
à vienne. tournantes pédagogiques, sessions posters, prédictions
de spectacles vus ou à venir… à travers l’utilisation
de ces dispositifs inventés ou déformés, bocal se
pose la question du savoir et du non savoir, et de l’état
de corps que l’expérience pédagogique implique.
david
miguel, performeur espagnol ayant travaillé entre autres avec joao
fiadeiro au portugal, prolonge
dans frigide performance un travail démarré au col du semnoz
puis aux subsistances à lyon.
félicia atkinson écrivain et plasticienne, performe ici
un texte, moufles, écrit entre le semnoz et brest.
il s’agit pour les deux bocalistes de s’inspirer de l’expérience
extrême du froid vécu au col du semnoz où ils testèrent
les limites du mouvement. la nuit en cagoules et combinaisons sous moins
vingt degrés, dans le brouillard, à la frontière
du visible et du touchable. mais aussi d’envisager leur «
physicalité » frottée à l’expérience
de la danse contemporaine et des codes étrangers qu’elle
sous-tend.
enfin, jouer, chercher dans l’été et le cadre de la
galerie, un état de dégel, en posant la question de la
frilosité, de la frigidité, et d’une « performance
non-performante ».
avec
le soutien de l’association edna, du cnd, & de public>
septembre
2004
public
relations
katinka bock | latifa echakhch | elise florenty | raphaël grisey |
johannes raether | jorinde voigt
série d’ expositions, 09.09. – 02.10.2004, 15 h à
19 h
du 9 septembre au 2 octobre 2004, la commissaire d’exposition
berlinoise antje weitzel présente dans un rythme hebdomadaire 3 artistes
allemands et 3 artistes français, deux par deux, à public
>. la série d’expositions est soutenue par le programme
passages de l’office franco-allemand pour la jeunesse (ofaj).
les expositions ne sont pas subordonnées à un quelconque champ
thématique commun. les travaux individuels mettent en avant leurs
stratégies et approches artistiques respectives. le point de départ
et le matériau premier des travaux est le monde dans lequel les artistes
vivent, se déplacent et agissent. plus généralement,
ils posent des questions sur la représentation, qu’il s’agisse
des conventions de
représentation dans le champ artistique ou dans les domaines du social
et du politique. l’espace d’exposition initie un processus dynamique
entre le questionnement du système de l’art et celui des discours
publics, culturels ou urbains, liés à la consommation et à
l’action, et leur procure un lieu d’expression. dans la plupart
des cas, la démarche des artistes est accompagnée d’une
réflexion sur leur propre pratique
artistique et sur les modes de production qu’engendrent ces rapports.
public
relations vol. 1
elise florenty | jorinde voigt
09.09. – 12.09.2004
dans leurs travaux,
elise florenty et jorinde voigt présentent des procédés
exemplaires de traduction et d’apprentissage. à l’aide
de stratégies picturales complexes, leurs travaux minimalistes
évoquent les rapports entre processus et produit. le spectateur
est amené à créer, à projeter lui-même
une image, des images, et par là, à participer activement
au processus de production d’images et de significations. l’installation
37s, the other way round (2004) d’elise florenty est composée
de dessins en noir et blanc. l’un d’entre eux est dessiné
directement sur le mur, les autres sont intégrés à
une animation vidéo projetée sur le dessin mural. l’animation
utilise différentes sources – photographies, illustrations
de livres, séquences de films etc. – que florenty a combinées
avec des textes. le texte et l’image fonctionnent comme deux voix
narratives qui communiquent entre elles ou du moins tentent de le faire.
la « voix-texte » pose des questions et donne des instructions,
tandis que la « voix-image » répond en utilisant des
séries de figures gestuelles et des systèmes de signes complexes.
la communication entre les deux genres de narration échoue toutefois
à plusieurs niveaux : les langages textuel et pictural ne correspondent
pas parfaitement l’un avec l’autre, à ces décalages
s’ajoute la durée impartie de 37 secondes à chaque
séquence. la boucle narrative est donc continuellement accélérée,
afin de raconter plus d’histoires dans un court laps de temps.
jorinde voigt travaille depuis 2003 sur des stratégies qui lui
permettent d’enregistrer des impressions visuelles sans utiliser
les médias traditionnels comme la photographie ou la vidéo.
au début, sa recherche déboucha sur des dessins qui ne font
que dénommer un élément visuel donné. pour
cela, elle a développé son propre système de notation
formellement composé de mots et de chiffres, à l’aide
duquel elle traduit et enregistre des situations par le biais d’indications
de couleur, de longueur, de latitude, de nombre, de schéma et de
mesure. les dessins qui en résultent forment une sorte d’échafaudage
de composition,
décrivant des processus qui sont pour ainsi dire déduits
d’une situation réelle, sous forme d’une composition
inversée, afin de déclencher des représentations
auprès du spectateur. pour public relations, elle a écrit
une « partition » pour 24 situations for lovers, à
partir de situations observées et expérimentées dans
l’espace public à paris, des parcs notamment. l’artiste
ne fournit que des signes abstraits par lesquels elle déjoue les
simples réflexes de consommation des images et renvoie le spectateur
à sa propre perception.
public
relations vol. 2
katinka bock | latifa echakhch
16.09. 19.09.2004
les travaux
de katinka bock et de latifa echakhch traitent d’espaces culturellement
définis, spécifiques aux questions de gender, et des concepts
et des systèmes de représentation qui leur sont propres.
au sens large du terme, les travaux de katinka bock s’intéressent
aux cercles. elle juxtapose des aspects purement formels liés à
la structure de l’espace, avec des considérations sociologiques.
dans mengenlehre (2004), elle aborde ainsi les principes de la
formation de groupes. durant l’exposition, bock utilise la vitrine
à l’entrée de l’espace comme lieu d’accrochage
où elle présente différentes stratégies de
visualisation de la
formation de groupes à l’aide d’exemples et met en
exergue les mécanismes d’inclusion et d’exclusion qui
les accompagnent. à l’intérieur de l’espace,
elle montre une série d’objets, des ceintures de sécurité
rouges comme celles qu’à bord d’avions, on donne aux
passagers accompagnés de bébés. ces ceintures sont
le point de départ d’actions pour lesquelles elle a invité
des groupes de personnes vivant à berlin et à paris. les
groupes ont été priés de mettre leurs ceintures tel
qu’ils le souhaitaient et d’interagir. les actions ont été
documentées et font partie de l’exposition. un « fil
rouge » relie ces groupes à un documentaire du laos : une
procession matinale de moines bouddhistes à la quête du repas
quotidien.
p.s.: jérusalem (2004), une autre vidéo, montre
comment même les jeux de société les plus simples
enseignent de manière ludique un comportement social déterminé
dans un groupe de joueurs.
les oeuvres de latifa echakhch reflètent ses expériences
en tant qu’immigrée maghrébine en france. avec snow
in arabia (2003) elle confronte le spectateur avec une image télévisuelle
« dérangée ». au centre de ce grésillement
visuel, sur l’écran, elle a apposé une cube noir,
autour duquel la masse vacillante semble s’agglutiner. cet agencement
évoque les représentations ou les clichés populaires
de la mosquée sacrée de la mecque. le mouvement irrégulier
de la « neige » sur l’écran rappelle le mouvement
circulaire des croyants lors du tawaf, la procession rituelle autour de
la kaaba. par la simplicité du dispositif – un poste de télévision
sans signal, qui en l’occurrence ne montre rien d’autre qu’un
défaut de communication, sur lequel on a introduit une forme abstraite
– echakhch souligne l’aspect construit de la projection mentale.
ce travail est montré parallèlement à une rangée
des bris de verre venant de verres à thé, tels qu’on
les trouve dans les cafés et restaurants typiquement « orientaux
» et à une série de peintures de petits formats (50
x 30 cm). les verres à thé sont ornés de motifs géométriques
ou floraux, généralement symétriques. dans le tas
formé par les éclats de verre, les ornements de motifs,
n’apparaissent plus que comme des fragments désordonnés.
les peintures de formes abstraites, jaune - orange, d’apparence
organique, qui font penser à des flammes ou à des calices,
sont intitulés gaya. le titre fait référence
à un type de colorant alimentaire artificiel courant du maroc,
le « safran des pauvres », que l’on trouve par ailleurs
dans toute épicerie arabe à paris. il sert à donner
aux mets arabes l’aspect caractéristique auquel on peut s’attendre.
ainsi, l’artiste fait référence à un système
d’appartenance et d’attribution culturelle à l’intérieur
duquel elle évolue en tant qu’ « autre » et femme.
en appliquant la couleur sur la toile avec sa langue, l’artiste
pervertit cependant cette attribution généralisatrice, ce
préjugé, par un acte d’inscription personnelle, corporel,
quasiment intime. en combinant tous ces travaux, l’artiste souligne
le caractère quotidien, incident, des pratiques sociétales
de détermination, tout en questionnant sans cesse les clichés
qui en résultent. comme katinka bock, elle condense des éléments
hétérogènes pour former des ensembles par lesquels
elle exprime la complexité et les contradictions de sa recherche
(ou quête) identitaire.
public
relations vol. 3
raphaël grisey | johannes raether
23.09. 29.09.2004
raphaël
grisey et johannes raether se penchent sur des problématiques socio-politiques
concrètes. les travaux de raphaël grisey, et plus particulièrement
ses films et ses photographies, tournent autour de thèmes comme
la construction d’une mémoire collective, la politique urbaine
et l’urbanisme, la représentation publique du travail et
des minorités. depuis 2001, il travaille sur un ensemble qui traite
de la situation d’une banlieue de paris : trappes et ses habitants.
grisey s’intéresse particulièrement aux rapports entre
l’autoreprésentation et la représentation médiatique,
entre l’autogestion et la planification de la politique urbaine,
qu’il analyse à travers l’exemple de cette ville. dans
sa vidéo être chez soi avant d’être chez
soi (2003), il convoque deux enregistrements : une conversation entre
des adolescents de trappes et un entretien avec le maire de la ville.
le maire, dont les fenêtres du bureau donnent sur le quartier, défend
son plan de « résidentialisation » et évoque
la loi instaurée sous l’ancien ministre de l’intérieur,
nicolas sarkozy, qui fait du rassemblement de plus de trois personnes
dans les cages d’escalier et les entrées des hlm un délit.
les adolescents sont assis en demi-cercle, se présentant comme
une communauté. leur conversation ne cesse de tourner autour de
questions d’appropriation de l’espace, de la prise de possession
de locaux et des problèmes qui y sont liés. en même
temps, se forme l’image de la place qui est assignée aux
adolescents.
les travaux de johannes raether suivent avant tout une réflexion
sur son propre rôle en tant qu’artiste et producteur. son
projet akademie ohne dach [académie sans toit] (2004)
se compose d’une série d’ateliers-débats ayant
lieu à différents endroits et différents moments
dans des espaces publics à paris. le choix des lieux s’est
fait sur la base de leur fonction comme lieux de transition entre le public
et le privé, comme par exemple des lieux de transport, de consommation,
de prestations de services. il s’agit moins d’attirer l’attention
du public dans un espace dit public ou de le faire participer, que de
s’exposer aux espaces et à leurs fonctions sociales. ainsi
se crée une situation de travail et de débat inattendue,
pour ainsi dire « précaire », qui se distingue des
situations institutionnalisées par son potentiel productif. les
débats sont initiés et dirigés en coopération
avec un groupe composé d’étudiants et de divers acteurs
de la scène artistique parisienne. les lieux et horaires des interventions
sont communiqués dans l’espace d’exposition, où
l’on voit également des extraits de documentation des actions
et leur mise en perspective.
public
relations vol. 4 | exposition de groupe
katinka bock | latifa echakhch | elise florenty | raphaël grisey |
johannes
raether | jorinde voigt
30.09. - 02.10.2004
les expositions sont réalisées dans le cadre
du programme passages de l’office franco-allemand pour la jeunesse
(ofaj).
public > bénéficie du soutien de la drac ile-de-france.
commissaire des expositions | antje weitzel, berlin
octobre
2004
du
jeudi 14 au dimanche 24 octobre 2004
avec
berglind agustsdottir
dodda maggy
hrafnhildur arnardottir a.k.a shoplifter
markus andresson
thorbjörg jonsdottir
tomas lemarquis
petur örn fridriksson
unnur andrea
dagskrà,
(programme en islandais) est un événement transdiciplinaire
qui donnera lieu à des performances, des actions visuelles, sonores,
des installations et des rencontres.
huit artistes islandais viendront travailler dans l’espace public>
pendant 10 jours afin d’y élaborer et montrer des projets
individuels et collectifs inédits.
joseph marzolla (qui a habité 2 années à reykjavik),
julie coutureau et elise florenty ont rencontré ces jeunes artistes
lors d’un séjour en islande en mai 2004 et les ont invités
à prendre paris pour cible et lieu d’expérimentation.
il
s’agit de créer pendant 10 jours non pas un nouvel ensemble,
historisant et cohérent de la jeune scène islandaise, ni
même un territoire affirmant les frontières d’un art
typique, mais bien plus de créer temporairement et en temps continu
un espace d’activité.
dagskrà serait une vision horizontale, ouverte, au langage immédiat
et non hiérarchique, alliant un
« never mind attitude » à l’esprit d’une
« exposition type années 90 »
10 jours de mise en activité, en accès et en distribution.
pas d’importation d’un art labellisé islandais, plutôt
une invitation à un patchwork in progress de neurones, d’œuvres,
et d’alliages nouveaux peut être. une programmation mobile
et légère, quasi instantanée, sous forme de rendez
vous quotidiens.
nous
remercions tout particulièrement mme sigridur à snaevarr,
ambassadeur d’islande à paris, finnbogi arnarsson attaché
culturel à l’ambassade d’islande à paris, elizabeth
steffann d’icelandair france, laufey helgadottir & l’entreprise
culturelle.
avec le soutien de la drac ile de france et d’icelandair france.
novembre
2004
vues de l'exposition :
>
the storyteller <
gabriela
vanga
m e s b n p e n u l o i s o d
exposition du 2 au 13 novembre 2004.
depuis
trois ans, gabriela vanga développe une recherche
sur l’imaginaire. au cours d’une exposition, elle collecte
ainsi les mondes intérieurs de chacun, les consigne dans sa mémoire,
pour ensuite livrer, conter ici et là à sa manière
des morceaux de vie. sa relecture d’un dessin animé de la
warner bros à travers une vidéo ou du récit de lewis
carroll - dont une phrase est projetée au travers d’un trou
de serrure - a pour objectif de révéler le potentiel créatif
de l’imaginaire. à l’heure où l’histoire
avance plus vite que jamais, tenue en laisse par les médias, la
diffusion d’informations et l’accès facilité
à celles-ci laisse place à une profusion de mythes «
saisonniers », empêchant par là même le développement
libre et posé d’un imaginaire propre à chacun.
pour
son exposition à public>, gabriela vanga propose un espace propice
au cheminement intérieur, avec un parcours conduisant au point
focal de l’installation, un mur bleu, qui porte en lui les traces
d’un récit. une invitation au titre inachevé - m
e s b n p e n u l o i s o d -, un sol adouci, un appel sonore
subreptice, un livre évidé (conçu avec mircea cantor),
chaque élément du projet concourre à plonger le visiteur
dans un milieu encore abstrait, en devenir, qu’il peut construire
à sa guise. ces indices, ces structures ne sont que la base, le
fondement d’une histoire à élaborer intimement, en
y projetant ses diverses pensées, représentations, illusions.
les multiples scénarios qui se dégagent de cet exercice,
au terme d’un équilibre entre l’esprit et la matière,
la fiction et la réalité sont aussi ceux qui fondent notre
société et de fait, l’histoire : « les structures
réelles sont la matérialisation de projets abstraits »,
écrit lucian boia, considérant l’imaginaire comme
« le double immatériel du monde concret » (1).
suscitant dans un premier temps un dé-placement spirituel, soit
l’ajustement d’une idée, une image ou d’un souvenir
à un objet neutre ou un environnement nu, gabriela vanga propose
dans un second « mouvement » d’emporter avec soi l’expérience
de l’exposition, pour la transmettre au monde.
(1)
lucian boia, pour une histoire de l’imaginaire, les belles
lettres, paris, 1998
gabriela
vanga est née en 1977 à tirgu mures (roumanie). elle vit
et travaille à paris.
cette
exposition a reçu le soutien de la ville de paris
public> bénéficie du soutien de la drac
ile-de-france
cocktail organisé avec le soutien de miss china lunch box
partenaire médias : paris-art.com.
visites pour enfants avec l’artiste
decembre
2004
l'exposition
pick-up prend comme point de départ des oeuvres
d’art qui utilisent la fragmentation de sons, d'images, de textes
pour en révéler de nouvelles potentialités cognitives
et sensorielles. à l'image des déictiques, ces courtes particules
linguistiques qui ne cessent de changer de sens en fonction du contexte
dans lequel elles s’inscrivent, il s'agit (à travers le prélèvement,
le bégaiement, la décontextualisation, le déplacement)
de déployer l’éventail des stratégies de recadrage
applicables aux flux les plus ordinaires de la communication.
pick-up
évoque le prélèvement, le ramassage. ici il s’agit
de puiser dans la rumeur du monde, la bribe de conversation, l’esquisse
du geste, l’image arrachée. tout ce qui relève à
première vue du banal, du quotidien, de la petite échelle,
du prosaïque, mais en travaillant au contraire ce qui est grand,
objectif, poétique, fantastique ou violent dans les interstices
de la communication courante. il ne s’agit pas alors de sonder l'infime,
à la manière de l'entomologiste, mais plutôt : ouvrir
vers l'infini à travers l’inachevé.
la
bribe, écume de conversations (petitgand, grigely), de gestes (streuli),
d'images banalisées (hirschhorn), de discours (georges, lévêque,
fast), de films (arnold) est possiblement vectrice d'une explosion de
sens dès lors qu'elle est simplement recueillie et isolée,
livrée hors champ, amputée de son point d’origine.
elle ouvre alors sur des gouffres (déchirures du réel) qui
offrent d’infinies appropriations émotives : poétiques,
sensuelles, politiques…
pick-up
est aussi une réflexion en acte sur l'exposition. elle prévoit
ainsi que les œuvres se partagent non pas l'espace mais le temps
de l'exposition. un programme d’une durée précise
tourne en boucle. un jeu automatique de lumières et de programmateurs
électroniques "déclenche" automatiquement les
pièces sonores, les œuvres au mur, le diaporama, les films.
pick-up est l’occasion de prendre au mot et de jouer avec la notion
de l’exposition comme scénario.
la
forme de pick-up, outre qu'elle permet que chaque pièce ait l'une
après l'autre la totalité de l'espace, est aussi une illustration
possible du propos de l'exposition, chaque oeuvre représentant
un élément fragmenté et parcellaire de celui-ci,
à la fois affirmative, puissante et évanescente, démonstrative
et irréductible à la démonstration, venant confirmer
des intuitions tout en s’y dérobant sans cesse.
ce
faisant, pick-up est une affirmation : chaque oeuvre comporte en elle-même
une multitude de lectures que le mode d’exposition peut révéler
de manière toujours provisoire.
une
proposition de guillaume désanges
cette
exposition est réalisée avec le soutien de la société
norac sa, pro helvetia
merci à la société ricard sa.
public> bénéficie du soutien de la drac ile de france.
pick-up
martin arnold/ omer fast/ bertrand georges/
joseph grigely/ thomas hirschhorn/
claude lévêque/ dominique petitgand/
beat streuli
du
26 novembre au 19 décembre 2004
thomas
hirschhorn
merci, (extrait de la série merci),
1995
18,6 x 26 cm, carton, imprimé(s), stylo bille
collection de l'artiste
claude lévêque
goût à rien, 2003
tubes néon, édition de 3
courtesy galerie yvon lambert, paris
omer fast
cnn concatenated, 2002
vidéo, couleur, son, présentée sur moniteur,
édition 5, 18’
courtesy galerie gb agency, paris.
martin arnold
passage à l’acte, 1993
vidéo, noir et blanc, 12’
courtesy galerie martin janda, vienne
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