les humeurs du professeur couillon

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le raudi erasme de metz la chroniqueuse tibo blog kritias chez nico, bistrot politique handicap international contre les bombes à sous-munitions verel vigilence laïque toréador   concours créez votre blog gratuit   flux w3c   recherche   1 2 3 4 5 6 7 8 9 suivant fin mardi 13 mars 2007 azouz begag toujours pas sarkozyste azouz begag, ministre de la promotion de l’égalité des chances, laisse entendre que, du fait d’une discorde avec le ministre de l’intérieur vieille de dix-huit mois (les deux membres du gouvernement ne se seraient plus adressé la parole depuis que le premier a osé critiquer les propos du second sur la « racaille » à « nettoyer au kärcher »), il pourrait voter bayrou aux prochaines élections présidentielles. il précise qu’il voit dans la candidature du président de l’udf « une diversité dans l'offre politique qui est salutaire pour la démocratie » et qu’il ne retrouve ni à l’ump, ni au ps. il perçoit en outre dans la candidature de françois bayrou un dépassement d’un clivage droite-gauche qui « ne (lui) convient plus non plus. » un avenir proche pourrait nous montrer pourtant que ce clivage idéologique reste pertinent, et que françois bayrou, quoi qu’il en dise, demeure un homme de droite. qu’azouz begag se déclare pour le candidat centriste est évidemment tout à fait respectable. il n’est pas sûr que cela ait une grande influence sur le résultat de l’élection présidentielle. mais dans le camp sarkozyste, on apprécie… de françois fillon, conseiller politique de nicolas sarkozy, par exemple : « c’est un membre du gouvernement dont je n'ai jamais mesuré complètement la valeur ajoutée. » mesquin, fillon ? peut-être. ce qui est certain, en revanche, c’est qu’en cas de victoire du candidat ump, azouz begag aura durablement ruiné son « égalité des chances… » présidentielles / candidats / nicolas sarkozy / françois bayrou / soutiens / ministres / azouz begag par professeur couillon publié dans : le jeu politique ajouter un commentaire 8 commentaire (8)    commentaires (8)    créer un trackback recommander mardi 13 mars 2007 philippe de villiers admis à concourrir certains vous présenteront cela comme une grande victoire pour la démocratie. moi, je me contenterai de relever le fait : philippe de villiers, président du mpf et candidat à la présidence de la république sous cette bannière, annonce avoir atteint la barre des cinq cent parrainages qui lui permettront de mener campagne. il précise qu’il déposera les documents au siège du conseil constitutionnel ce mardi à 17 heures 30 : rendez-vous fixé pour la presse nationale qui se doit de couvrir l’événement. présidentielles / candidats / parrainages / philippe de villiers par professeur couillon publié dans : le jeu politique ajouter un commentaire 0 commentaire (0)    commentaires (0)    créer un trackback recommander lundi 12 mars 2007 chirac incontournable, pour un soir l’info incontournable du jour : l’annonce par jacques chirac, hier soir, de sa décision de ne pas briguer un troisième mandat présidentiel. ce n’est pas un scoop ? pas vraiment. de fait, ça n’a même surpris personne. il n’empêche, les médias français, la classe politique, candidats à la succession en tête, tout le monde ne parle que de ça. le parcours politique, de la première élection à la députation en corrèze à la fin du deuxième mandat élyséen, le bilan de douze ans de présidence, à l’intérieur comme sur la scène internationale, et le soutien encore réservé à sarkozy, voilà qui envahit nos écrans et nos ondes depuis hier, vingt heures vingt, à la fin de l’allocution du chef de l’état. il va de soi que les propos tenus sont divers et variés : il y a bien plus de richesse dans les flots de commentaires que dans le discours ému de jacques chirac. pas de soutien affirmé à nicolas sarkozy, dès maintenant ? il y aura une autre occasion pour le président de s’exprimer et de dire son choix personnel pour les prochaines échéances ? il dira qu’il vote pour le candidat ump, et cela ne surprendra pas les observateurs de la vie politique française, puisqu’il est naturel que le président sortant soutienne le candidat de son camp ? dominique de villepin, lui, n’a pas attendu, et a fait sa déclaration aujourd’hui, afin qu’elle passe inaperçue… au fond, jacques chirac reste critique, pourtant, à l’encontre de son actuel ministre de l’intérieur : le personnel politique de gauche et les journalistes de deux bords l’ont assez dit, que la mise en garde contre le flirt avec les extrémismes s’adressait directement à nicolas sarkozy, et que c’était là l’une des préoccupations principales du président. alors finalement, qui peut affirmer aujourd’hui que chirac se pliera à l’usage en appelant à élire le président de l’ump ? qui peut affirmer aujourd’hui qu’il n’apportera pas son soutien à françois bayrou, finalement, parce qu’il n’a pas réussi à propulser ses affidés, villepin et alliot-marie, qui tous deux ont désormais rejoint sarkozy ? certains de ses proches, pas les plus médiatisés néanmoins, ont déjà franchi ce pas en se déclarant ouvertement, au nom de leurs convictions gaullistes, pour le candidat centriste. du reste, est-ce là la question essentielle de cette campagne ? l’autorité morale que confère sa fonction à l’homme chirac pèse-t-elle réellement si lourd qu’elle peut infléchir une élection ? quant au bilan de douze années de chiraquisme, on a entendu surtout qu’il fallait le nuancer… et globalement, la nuance qui suit est plutôt négative. catastrophique sur le plan de la fracture sociale, thème sur lequel jacques chirac s’est fait élire en 1995, puisque, si le taux chômage est aujourd’hui plus bas qu’il y a douze ans, le nombre de bénéficiaires du rmi a augmenté, la proportion des smicards a doublé, et si, malgré un endettement abyssal, la france s’est enrichie, la population la moins nantie s’est elle encore appauvrie. quant à la lutte contre les discrimination, qui est un des volets de la réduction de la fracture sociale, s’il est indéniable que le président chirac a cherché à œuvrer dans ce sens en dotant notamment le pays d’une structure, la halde, pour mener cette lutte, on ne peut pas dire que le résultat soit probant. il est vrai que les incursions du ministre de l’intérieur actuel sur les thèses du front national, l’expulsion des enfants d’immigrés clandestins scolarisés en france, certaines idées avancées par le candidat ump comme la création d’un ministère de l’immigration et de l’identité nationale, n’y aident guère, tant elles jettent un voile d’ambiguïté sur l’approche française de ces questions. sur le plan institutionnel, le bilan de chirac n’est pas non plus des plus glorieux. désavoué en 1997, réélu par défaut en 2002, re-désavoué lors du référendum de mai 2005, et des dernières élections régionales et cantonales, qui se sont soldées par la perte de presque toutes les régions par son camp, la président a toujours fait la sourde oreille et continué comme si le mécontentement exprimé par les citoyens ne comptait pas. de gaulle, dont le président se réclame, aurait vu là plusieurs occasions de démissionner. d’autres auraient simplement compris qu’il était urgent d’infléchir leur politique. chirac, non… reste le plan, international. alors, le président chirac a-t-il tenu son rang ? a-t-il su incarner la singularité française ? on le lui reconnaît assez volontiers, et on se souvient du panache avec lequel il a défendu le refus français de s’engager dans une guerre en irak, jugée aventureuse et inutile. on se souvient de ses prises de position écologistes à la tribune de l’unesco. mais à y regarder d’un peu plus près, on est bien contraint d’apporter encore quelques nuances, évidemment négatives. ainsi, chirac a largement contribué à plomber durablement la construction européenne, sans doute d’abord par son manque de conviction européenne dont l’échec du référendum n’est en fait que le couronnement. reste le traité ultra-libéral de nice qui régit l’europe depuis 1997 et une détérioration des relations avec les nouveaux entrants, notamment la pologne, qui ont moyennement apprécié les attitudes de donneur de leçons du chef de l’état français. d’ailleurs, la plupart des responsables européens, au-delà des messages de sympathie que la diplomatie impose, regrettent amèrement cette tiédeur doublée d’arrogance de notre président. bien entendu, au final, l’influence française en europe a décru. au-delà de l’union, le bilan chiraquien, c’est aussi le recul de la position française en afrique. on peut y voir, bien sûr, une légitime émancipation des pays africains qui peuvent de bon droit se chercher d’autres partenaires que leurs anciens colonisateurs. mais ce recul français se fait au profit d’une part des américains, qui viennent en libéralisateurs, et des chinois qui sont en passe de devenir la grande puissance qu’au fond ils mériteraient d’être, pour peu qu’ils découvrent l’usage de la démocratie. ce recul est aussi le résultat d’une politique de relations personnelles avec les chefs d’état africains, dont beaucoup sont des dictateurs, au détriment d’une véritable politique de développement en direction des populations. enfin, pour des raisons similaires, la voix de la france est aujourd’hui moins audible au proche-orient. mais finalement, de tous les commentaires entendus depuis hier, le plus surréaliste reste celui d’alain minc, selon qui chirac, homme de gauche conduisant la droite française, aurait fait glisser tout l’échiquier politique vers la gauche ! comme quoi on peut être un intellectuel de haut vol, au demeurant sarkozyste, et dire des billevesées. chirac a peut-être, dans sa jeunesse estudiantine, hésité à choisir son camp, jusqu’à ce que georges pompidou, à droite, lui ait offert l’opportunité de démarrer sa carrière. mais chirac est un conservateur vaguement franchouillard qui revendique l’héritage de de gaulle. comme son modèle, il est plus conservateur que libéral et comme lui, il est sensible, au moins dans ses discours, aux questions sociales. comme l’illustre prédécesseur, il garde une distance suffisante avec l’ami américain pour que l’amitié ne devienne pas une allégeance. qui, aujourd’hui, contesterait sérieusement que le général de gaulle était un homme de droite ? or, minc est un libéral convaincu, nécessairement mondialiste et plus ou moins atlantiste. il ne conçoit de droite que dans le libéralisme le plus débridé. et c’est donc une illusion d’optique que de prétendre que chirac a provoqué un glissement de la classe politique française vers la gauche, alors qu’en réalité, depuis 1983, moment du tournant libéral de mitterrand, il y aurait plutôt un déplacement du socialisme français vers la droite, déplacement d’ailleurs répercuté à droite, l’ump se situant bien plus loin de la gauche, aussi bien du point de vue du conservatisme (ordre moral, restriction des libertés individuelles, politique sécuritaire) que du point de vue du libéralisme (influence croissante du medef, proximité de nicolas sarkozy avec certains représentants du grand capital), que le rpr ne l’a jamais été. alors, peut-être chirac se situe-t-il plus près de l’aile gauche de l’ump que de cette frontière poreuse où les militants et responsables de l’ump flirtent parfois avec des positions frontistes. ça ne fait pas de lui un homme de gauche. quoi qu’il en soit, chirac aujourd’hui annonce son retrait du devant de la scène politique française. on lui reproche surtout d’avoir porté le verbe haut et d’avoir peu agi. il laisse à son successeur, quel qu’il (ou elle) soit, des chantiers de grande envergure. bon vent à lui, et que les suivants se retroussent les manches ! jacques chirac / bilan / nicolas sarkozy / par professeur couillon publié dans : arguments ajouter un commentaire 1 commentaire (1)    commentaires (1)    créer un trackback recommander vendredi 9 mars 2007 sarkozy reçoit chabot sur france 2 depuis cinq ans qu’il occupe les écrans, il a appris le bon usage de la télévision, nicolas sarkozy ! hier soir, chez arlette chabot, dans à vous de juger, il est apparu serein et même souriant. très professionnel, finalement. quelques piques à la journaliste, sur le mode du « pourquoi vous êtes désagréable, ce soir, madame chabot ? » histoire de laisser entendre au téléspectateur que la question posée est sensée être difficile, mais qu’on s’en sort bien quand même, parce qu’on maîtrise ses dossiers. il est vrai que le candidat de l’ump n’a jamais été pris en défaut par la présentatrice de l’émission. il est vrai aussi qu’arlette chabot n’était pas là pour déstabiliser un candidat qu’on la soupçonnerait parfois de soutenir : pas de questions polémiques, ni sur l’appartement de neuilly acheté et retapé à des prix apparemment plus que concurrentiels (je n’ai pas l’intention de développer ce sujet, pas plus que je ne m’attarderais sur les allégations concernant la valeur réelle des biens immobiliers de ségolène royal) ni, ce qui me paraît plus important, sur ses contradictions… or, des contradictions, dans le discours du candidat ump, il s’en trouve ! à titre d’exemple, je ne citerais que ses prises de position sur la politique étrangère française. jugée bonne aujourd’hui, l’attitude française dans le dossier irakien paraissait « arrogante » au candidat sarkozy il y a six mois seulement, alors qu’il allait, en mi septembre, serrer la paluche du président bush. à cette époque, le candidat ump était au bord du serment d’allégeance aux etats-unis, et envisageait, au besoin, de participer avec les américains à des opérations militaires en iran. aujourd’hui, sa position a rejoint celle de sa collègue ministre de la défense : l’amitié consiste aussi à signaler à ses amis, fût-ce avec virulence, quand ils font fausse route. sarkozy a-t-il réellement changé d’avis sur ces questions ? rien n’est moins sûr. en revanche, la donne a changé en france, en termes de stratégie électorale. l’affaire irakienne avait contribué à propulser dominique de villepin, alors ministre des affaires étrangères, sur le devant de la scène, au point d’en faire un candidat potentiel à l’élection présidentielle. il fallait se démarquer de ce concurrent. depuis, villepin a été mis hors course, tant par l’affaire clearstream que par l’échec patent de sa politique (crise des banlieues, crise du cpe, chiffres du chômage que l’insee ne publie pas, mais dont on dit qu’ils ne seraient pas du tout à la baisse, contrairement à ce qu’affirme jean-louis borloo, ministre de l’emploi et de la cohésion sociale). depuis, la ministre de la défense, michelle alliot-marie a été mise hors course et s’est ralliée à la candidature du président de l’ump (tiens, son compagnon, patrick ollier, a été désigné pour remplacer jean-louis debré au perchoir ?) depuis, le spectre d’une nouvelle candidature de chirac s’est évaporé : le président de la république devrait annoncer officiellement son retrait de la vie politique dimanche soir. bref, depuis, nicolas sarkozy est devenu le candidat incontesté de son camp et a les coudées franches : plus besoin de se démarquer, exit la « rupture, » puisqu’il est tout à fait loisible maintenant de dire tout haut ce que le peuple, y compris de droite, attend d’entendre… je ne m’attarderais que sur cette question, mais j’aurais tout aussi bien pu étudier l’évolution du discours du candidat de la droite conservo-libérale sur les questions économiques (notamment sur le dossier airbus) ou sociales (quoique là, le fond du discours reste le même qu’il y a quelques mois, et c’est plutôt son enrobage qui évolue). toujours est-il que les militants ump peuvent aujourd’hui être contents de la bonne prestation de leur candidat hier soir. finalement, sarkozy n’aura été mis en difficulté qu’une fois, dans la soirée, à savoir quand cette jeune femme banlieusarde lui a posé une question portant sur la discrimination et, plus spécifiquement, aux difficultés particulières que rencontrent les jeunes diplômés des quartiers lorsqu’ils recherchent un emploi. là, nicolas sarkozy ne souriait plus. là, il n’était plus éloquent et s’est même mis à bégayer. et il a répondu à côté de la question : au lieu de développer ses propositions en matière de lutte contre les discriminations, il s’est lancé dans une apologie de l’apprentissage, évoquant la nécessité d’offrir à toute cette jeunesse ces formations professionnelles qui leur feraient défaut, mais aussi dans un développement sur la nécessité de lutter contre l’économie souterraine pour inciter les jeunes à trouver un vrai travail honnête, plutôt qu’à « faire le guet » pour des trafiquants qui rémunèrent généreusement cette tâche ! bref, il a répondu à des questions qui ne lui étaient pas posées sur les jeunes sans qualification et sur la délinquance, mais a soigneusement éludé celle de ces diplômés, parfois à bac +5, que les employeurs n’accueillent pas sur des postes correspondant à leurs qualifications parce qu’ils habitent clichy-sous-bois, qu’ils portent un prénom à consonance islamique ou que leur teint n’est pas assez clair. l’art de noyer le poisson… finalement, s’il n’avait pas fait l’essentiel de sa carrière cathodique sur tf1, nicolas sarkozy aurait très bien pu être animateur sur france 2. il a du charisme, fait de l’audimat et connaît même les ficelles du métier. par exemple, interrogé par une directrice d’établissement sur l’éducation nationale et sur la carte scolaire, nicolas sarkozy, qui au passage, tout comme l’actuel ministre de l’éducation, gilles de robien, prône le retour à l’école disciplinée des années cinquante et soixante, s’est adressé à son interlocutrice en l’appelant à plusieurs reprises par son prénom. c’est la méthode mireille dumas ou jean-luc delarue, mais c’est aussi un manquement à la politesse la plus élémentaire. eh non, monsieur le candidat, cette dame qui vous a interrogé et dont vous n’avez peut-être pas entendu le patronyme, ce n’est pas mireille, c’est madame ! et pour un candidat aux plus hautes fonctions de l’état, qui devra, s’il est élu, se plier à des masses d’obligations protocolaires, il aurait même fallu préciser : madame le proviseur… mais curieusement, la politesse, à la télévision, ça fait guindé, et ça, nicolas sarkozy n’en est pas responsable. pour le reste, l’émission a été à la hauteur de mes attentes de spectateur : je n’en attendais rien, et surtout pas d’informations nouvelles sur le fond du programme de sarkozy ou sur son bilan au gouvernement, et je n’ai rien reçu de tout cela, sauf peut-être cette proposition de créer un ministère de l’immigration et de l’identité sur laquelle il faudra sans doute revenir… présidentielles / sarkozy / télévision / france 2 / à vous de juger / arlette chabot / politique étrangère / banlieues / immigration par professeur couillon publié dans : le jeu politique ajouter un commentaire 1 commentaire (1)    commentaires (1)    créer un trackback recommander jeudi 8 mars 2007 sarkozy, les institutions et la séparation des pouvoirs parmi les enjeux majeurs des scrutins à venir, présidentiels et législatifs, la question des institutions semblait, ces derniers temps, un peu négligée. il est vrai que la paupérisation d’une partie de la population, la précarisation du travail et les polémiques sur les déclarations fiscales des principaux candidats ont un peu occulté ce débat peut-être trop technique : les « élites » ont toujours un peu tendance à prendre les « vrais gens » pour des nœuds incapables d’y entendre goutte (mais on a connu pire : il y a peu, les mêmes regardaient de haut la « france d’en bas » !) il n’empêche : tout le monde, ou peu s’en faut, semble s’accorder pour constater des dysfonctionnements dans le système institutionnel français, auquel on reproche, pour faire court, un déficit de démocratie. alors, chacun y va des ses projets : à gauche, arnaud montebourg soutien un projet de vie république. idem au centre, le projet défendu par françois bayrou étant d’ailleurs assez largement inspiré par celui du député de saône-et-loire (à ce sujet, on consultera avec profit le travail de décryptage réalisé par fred sur son blog « kritias »). aujourd’hui, c’est nicolas sarkozy qui relance le sujet. moins ambitieux à ce propos que ses adversaires, il prône pour sa part le maintien de la constitution actuelle, moyennant quelques réformes. « plutôt que de tirer un trait sur la ve république et proposer d'en inventer une vie dont on peine à percevoir les contours, il vaut mieux chercher à moderniser l'esprit et la pratique du texte actuel » argumente-t-il. position défendable, bien sûr : la démocratie, par définition, suppose la coexistence d’approches différentes sur de tels sujets. alors le candidat ump suggère de corriger l’organisation des pouvoirs institutionnels de la ve république, qu’il estime bien être un régime parlementaire, même si le président de la république y apparaît comme la clé de voûte. une meilleure répartition des pouvoirs suppose à ses yeux que le parlement jouisse d’une « plus grande maîtrise » de son ordre du jour, mais également la création d’un véritable statut de l’opposition, comme cela existe dans les régimes anglo-saxons, notamment en grande-bretagne, en vertu duquel l’opposition pourrait créer des commissions d'enquête et présider certaines commissions permanentes. le parlement aurait en outre la responsabilité d’avaliser (ou non), à la majorité qualifiée, les nominations voulues par le chef de l’état. des mauvaises langues verront là une réponse de sarkozy aux récentes nominations de jacques chirac, qui s’empresse de placer ses amis avant de partir (outre jean-louis debré à la présidence du conseil constitutionnel, le président bientôt sortant vient de nommer une série de diplomates issus du rang de ses fidèles, comme on peut l’apprendre à la lecture du canard enchaîné de cette semaine). mais il faut bien reconnaître que sur ce point au moins, nicolas sarkozy a raison : un contrôle parlementaire réduirait les risques de nominations strictement politiques voire de complaisance. aussi, le candidat ump n’est-il pas le seul à plaider pour un tel dispositif de contrôle. pourtant, en matière de séparation des pouvoirs, le ministre de l’intérieur (il l’est encore) n’a pas toujours été d’une exemplarité irréprochable. on se souvient de ses sorties répétées sur les décisions de justice, souvent épinglées par des magistrats qui se sentent mal aimés et parfois critiquées par le garde des sceaux pascal clément lui-même (il doit bien y avoir quelques notes sur ce sujet dans les pages de ce blog, et sur bien d’autres : je n’y reviendrais pas ici). en matière de justice, le candidat de l'ump souhaite d’ailleurs que les français puissent saisir directement l'instance disciplinaire du conseil supérieur de la magistrature (csm) et que, dans ce cas, leur requête soit examinée « par une majorité de non-magistrats. » on ne touche pas à l’indépendance des juges et on la réaffirme même en proposant que la csm ne soit plus présidé par le chef de l’état, mais par un membre de ce conseil. on les affaiblit quand même ! on se souvient aussi de la proximité affichée du même premier policier de france avec le cfcm, les religieux ayant notamment été mis à contribution pour calmer le jeu lors des émeutes péri-urbaines de l’hiver 2005-2006. moins visible, peut-être, la collusion du ministre avec le clergé catholique, mais peut-être cela tient-il au fait que la france fut, en son temps, la « fille aînée de l’église » et que du coup, on est moins attentif à cela. il n’empêche, nicolas sarkozy défend une réforme de la loi de 1905 sur la laïcité qui reviendrait, si elle était mise en œuvre, à vider ce texte de sa substance (comme je suis d’humeur à prodiguer des conseils de lecture, aujourd’hui, je vous renvoie volontiers sur le site de vigilance laïque pour plus d’informations sur ce sujet). par ailleurs, françois bayrou s’est chargé, avec une virulence qui semble lui avoir réussi en termes de points acquis dans les sondages, de dénoncer l’extrême familiarité du candidat ump avec le grand capital et, partant, avec la presse nationale, détenue par le même grand capital. comme ces faits sont connus, il est inutile d’y insister davantage. ainsi, nicolas sarkozy c’est aujourd’hui un discours qui pour le moins apparaît non seulement en contradiction sur bien des points avec ce que le même annonçait il y a trois mois  à peine, mais aussi en complet décalage avec son action depuis presque cinq ans au gouvernement, et notamment place beauvau. présidentielles / nicolas sarkozy / institutions / justice / laïcité / séparation des pouvoirs par professeur couillon publié dans : le jeu politique ajouter un commentaire 0 commentaire (0)    commentaires (0)    créer un trackback recommander mercredi 7 mars 2007 miguet en garde à vue pour détournement de parrainages 2007 nous aura, pour le moins, donné l’occasion d’une campagne électorale originale, faute d’être toujours d’un très haut niveau. candidats « pipolisés » à l’extrême, communication politique à tous les étages, journalistes transformés en animateurs de plateaux, les questions étant réservés à des panels de « vrais gens » au nom de « l’expertise citoyenne » (qui aura au moins ce mérite d’obliger les sourds à entendre qu’avec 1200€ mensuels, on ne peut pas vivre décemment dans ce pays), tout cela contribue à faire de la politique un spectacle « bookable » ! l’audimat des émissions politiques, d’ailleurs plus nombreuses qu’en 2002, semble suivre… tout cela fait-il avancer le débat ? peut-être plus qu’on ne l’imagine mais sans doute moins que ce qu’il faudrait. mais l’originalité de cette campagne ne s’arrête pas là. 2007 est aussi l’année électorale qui aura vu le plus grand nombre de candidats poursuivis par la justice. avec un peu de mémoire, on se souvient que jean-marie le pen est toujours en attente de jugement en correctionnelle, sous le chef de « contestation de crime contre l’humanité, » pour des propos malencontreux sur l’occupation allemande et sur le drame d’oradour-sur-glane tenus en 2005 dans le journal d’extrême droite rivarol. jugement : pas avant ce mois-ci en correctionnelle, pas avant les élections, en appel s’il est condamné et en cassation si la condamnation est confirmée. il n’a donc pas à s’inquiéter, le pen : il pourra mener sa campagne en toute sérénité judiciaire. à telle enseigne, d’ailleurs, que lui-même veut poursuivre philippe de villiers, qui braconne l’électorat frontiste, en l’accusant de diffamation. le vendéen aurait en effet prétendu que le président du front national disposerait déjà de ses 500 signatures (ce qui tout de même paraît plausible, compte tenu du nombre de conseilleurs généraux et de conseillers régionaux élus sous sa bannière) et qu’il serait en outre atteint d’un cancer (ce que personne ne peut savoir sans violer le secret médical). de fait, le pen aurait déposé quelques 14 plaintes ! autre justiciable en lice : josé bové, qui maintient son système de défense, en revendiquant la légitimité des fauchages volontaires d’ogm pour lesquels la justice l’a condamné (condamnation d’ailleurs confirmée le 7 janvier dernier en cassation). dernier en date : le candidat nicolas miguet, président du rassemblement des contribuables français. de quoi l’accuse-t-on ? de fabrication de documents de nature à induire le public en erreur et de détournement d'informations destinées à des autorités publiques. c’est sous le chef de ce type d’infractions qu’il a été placé en garde à vue hier, mardi, par la brigade de répression de la délinquance faite aux personnes (brdp), dans le cadre d'une enquête préliminaire ordonnée par le parquet de paris. mais plus précisément, c’est de détournement de parrainages qu’il est soupçonné. bien entendu, nicolas martin du nord, président du holding nicolas miguet associés conteste la recevabilité de ce chef d’accusation et voit dans cette accusation « la manifestation tout à fait incongrue d'un excès de pouvoir. » il n’empêche : le lièvre a été d’abord levé par le conseil constitutionnel, ce qui n’est pas rien, qui dès le 24 février mettait en garde les élus susceptibles de parrainer contre un envoi en masse du candidat miguet de documents présentés comme des « guides officiels à destination des élus - parrainages des candidats. » affaire à suivre… mais le moins qu’on puisse en déduire, c’est que cette judiciarisation de la campagne ne contribue pas à rehausser le niveau… présidentielles / justice / candiats / miguet / garde à vue / détournement de parrainages / le pen / / villiers / bové par professeur couillon publié dans : les coups de gueule du professeur couillon ajouter un commentaire 3 commentaire (3)    commentaires (3)    créer un trackback recommander mardi 6 mars 2007 pendant ce temps, les expulsions continuent tandis que la campagne pour les présidentielles bat son plein, occupant les esprits des uns à coups de petites phrases, d'opérations de communication politique et même parfois de débats d’idées, la mobilisation citoyenne des autres se poursuit. à sept semaines seulement des élections, le réseau éducation sans frontières (resf) rappelle à tous que le sort des enfants d’immigrés illégaux scolarisés en france reste toujours aussi précaire. ainsi, le collectif vient de lancer une pétition intitulée « laissez-les grandir ici ! » pour demander à ce que ces élèves de l’école française, qui souvent n’ont pas de repères dans le pays d’origine de leurs parents et qui parfois n’en parlent pas la langue, puissent poursuivre tranquillement leur scolarité dans l’école de leurs camarades français. parallèlement à cette pétition, circule un court métrage visible depuis lundi soir sur internet et qui doit sortir dans 400 salles d’art et essais à partir de demain, mercredi. le film a été lancé lors d’une conférence de presse réunissant plusieurs grands noms du cinéma français, dont la comédienne et scénariste josiane balasko, engagée de la première heure, et le réalisateur costa-gavras. pour défendre ces actions, m. moyon, porte-parole de resf rappelle que « le métissage de la société française est une réalité en dépit de la démagogie véhiculée par la droite et l'extrême-droite. » de fait, le but poursuivi par cette campagne est de créer une « brèche définitive dans l'opinion publique » afin de provoquer un « débat participatif » sur la place de l'immigré dans la société française. débat en effet attendu, nécessaire, au-delà de la question des enfants scolarisés, dans une société qui se crispe, parfois au point de renier les valeurs universalistes et les traditions d’accueil qui l’ont fondée… resf / immigration / scolarité / expulsions / pétition / court-métrage par professeur couillon publié dans : les coups de gueule du professeur couillon ajouter un commentaire 2 commentaire (2)    commentaires (2)    créer un trackback recommander 1 2 3 4 5 6 7 8 9 suivant fin proses récentes azouz begag toujours pas sarkozyste philippe de villiers admis à concourrir chirac incontournable, pour un soir sarkozy reçoit chabot sur france 2 sarkozy, les institutions et la séparation des pouvoirs miguet en garde à vue pour détournement de parrainages pendant ce temps, les expulsions continuent bayrou promet une udf rebaptisée en cas de victoire 150 intellectuels sÂ’engagent pour ségolène royal la croissance espagnole boostée par lÂ’immigration liste complète   vos réactions pendant ce temps, les expulsions continuent pendant ce temps, les expulsions continuent azouz begag toujours pas sarkozyste azouz begag toujours pas sarkozyste la lcr dénonce la règle des 500 signatures   rubriques le jeu politique (184) les coups de gueule du professeur couillon (101) le trompe-l'œil cathodique (18) la culture n'est pas apolitique (13) il y a un monde au-delà des portes de lutèce (58) de quoi se mêlent-ils ? 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